![]() Diptyque photographique, G.AdC
L’insularité […] est l’unité d’un enfermement et d’une ouverture. La mer nous enveloppe et elle est aussi le chemin. Or un chemin qui ouvre et ferme, ça pose problème. D’une part, il faut prendre pied et donc s’y trouver. Et d’autre part, il faut y prendre essor, et s’en aller. A la fois s’en aller et rester. C'est tout le problème de la philosophie qui consiste à prendre en charge l’environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent toujours et qui donnent sens à ce voisinage, qui permettent de le penser, de lui donner un corps. Et d’autre part il faut l’élargir, essayer de comprendre le rapport à un autre monde que ce voisinage qui ne cesse jamais d’être là. Et plus vous vous en irez, plus le voisinage viendra avec vous. Vous êtes obligé, à ce moment-là, de penser ce rapport. L’insularité vous donne à penser. Jean-Toussaint Desanti (1914-2002), La Corse, un territoire philosophique, in Ange Casta, avec la collaboration de Florence Antomarchi, La parabole corse : rencontres avec l’identité, Editions Albiana, Ajaccio, 1995.
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JEAN-TOUSSAINT DESANTI Source ■ Jean-Toussaint Desanti sur Terres de femmes ▼ → 8 octobre 1914 | Naissance de Jean-Toussaint Desanti ■ Voir aussi ▼ → le site de l'Institut Jean-Toussaint Desanti |
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Dans le même fil de réflexion, il est bon de relire le texte de J.-T. Desanti : Effacer la mer, in La Corse une affaire de famille, Editions Jeanne Lafitte, 1984.
Extraits : "J'appellerai donc "marque de mon insularité" ce lieu charnel et ancien entre le réel et le rien, le familier et le menaçant, l'habitable et le désert. Etre né corse signifie pour moi avoir eu à assumer ce lien (page 17)...
"...C'est pourquoi ni la Corse, ni son ailleurs ne désignent seulement des régions géographiques. Leur tension toujours présente, explicite ou masquée, est notre marque de naissance..." (page 19)
Rédigé par : Nadine Manzagol | 18 août 2005 à 10:31
Un certain silence ___________
Il aurait pu confondre ses quelques larmes avec ces gouttes de pluie qui maintenant caressent la nuit car elle, ne parvient pas à s'endormir … puis peu à peu cette impression de défaite se transforme en sentiment moins mélancolique… lui chevalier fluctuant est bien là… il affirme que les rêves les plus fous poursuivent sans cesse, sauf à disparaître... cette immortalité qu’ils se sont promise l’un à l’autre, avec loyauté… frénésie… s’installe... parce qu’il est là lui, cavaliere, à ses cotés… il veille… elle le cherche et le sommeil enfin arrive... c’est un silence progressif … Il le prend par la main… ses faiblesses incluses … pour l’accompagner jusqu'à cette fonte régénératrice… afin que ce frôlement de l’oubli se transmute peut-être en une passion nouvelle... présager une foi immuable… partager une âme semblable … une âme méditerranéenne… la même qu’il déploie de multiples façons… au travers de ses mots… de ses lignes… de ses couleurs…
Qui est-il ?
Le sait-elle ? Le sait-il ?
Amicizia
Guidu ____________
Rédigé par : Guidu | 31 août 2005 à 01:03
Teoria della Sicilia_____
introduzione di Manlio Sgalambro
"Là dove domina l'elemento insulare è impossibile salvarsi. Ogni isola attende impaziente di inabissarsi. Una teoria dell'isola è segnata da questa certezza. Un'isola può sempre sparire. Entità talattica, essa si sorregge sui flutti, sull'instabile. Per ogni isola vale la metafora della nave: vi incombe il naufragio. Il sentimento insulare è un oscuro impulso verso l'estinzione. L'angoscia dello stare in un'isola come modo di vivere rivela l'impossibilità di sfuggirvi come sentimento primordiale. La volontà di sparire è l'essenza esoterica della Sicilia. Poiché; ogni isolano non avrebbe voluto nascere, egli vive come chi non vorrebbe vivere: la storia gli passa accanto con i suoi odiosi rumori ma dietro il tumulto dell'apparenza si cela una quiete profonda. Vanità delle vanità è ogni storia. La presenza della catastrofe nell'anima siciliana si esprime nei suoi ideali vegetali, nel suo taedium storico, fattispecie del nirvana.
La Sicilia esiste solo come fenomeno estetico. Solo nel momento felice dell'arte quest'isola è vera"
Le site du philosophe et poète sicilien Manlio Sgalambro qui a écrit de nombreux textes et livrets d’opéra pour le cantautore Franco Battiato.
Amicizia
Guidu___
Rédigé par : Guidu | 12 avril 2007 à 11:38