Ph, Lucien Clergue
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« EN el umbral hay una figura de mujer. Temblor del cuerpo, leve palpitaciόn del prolongado gris del chal sobre el que se derramanban sus cabellos. Le pregunté : -¿De dόnde vienes ? Sus ojos se perdieron en la tarde. Volví a decirle :- ¿Adόnde vas ? Y regresό despacio a su mirada. Entonces comprendí que, en el umbral, no era la mujer ni un antes ni un después. No era ; estaba. Estaba, solamente. »
« SUR le seuil il y a une forme de femme. Frémissement du corps, légère palpitation du long gris étiré du châle sur lequel se répandent ses cheveux. Je lui ai demandé : - D’où viens-tu ? Ses yeux se sont perdus dans le soir. J’ai répété : - Où vas-tu ? Et doucement à son regard elle est revenue. Alors j’ai compris que, sur le seuil, la femme n’était ni un avant ni un après. Elle n’était pas ; elle était là. Elle était là, seulement. »
José Ángel Valente, Fragments d’un livre futur, José Corti, collection « Ibériques », page 43.
Voir aussi : - la fiche livre de José Corti sur Fragments d'un livre futur ; - (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/LE cap entre dans les eaux (issu du même recueil) ; - (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/TON image mélancolique (issu du même recueil) ; - (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/Ode à la solitude ; - (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/Le tremblement ; - (sur Esprits nomades) une superbe page José Ángel Valente |
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être là, beau texte et musique sublime, émotions
Rédigé par : ludecrit | 07 août 2005 à 16:14