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PAUL MORAND Source ■ Paul Morand sur Terres de femmes ▼ → 13 mars 1888 | Naissance de Paul Morand → 11 juillet 1914 | Lettre de Paul Morand à sa mère ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de l’Académie française) la fiche biographique de Paul Morand |
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Et bien tant pis si je meurs plus tôt, bientôt, ou demain même ! Les baisers, j'aime ! ;-))))))
Et je vais de ce pas réveiller mon bien-aimé... Ici, la censure est de mise... lol !
Rédigé par : nobody | 17 juillet 2005 à 16:15
Morand savait bien de quoi il parlait (ou écrivait, ce qui pour lui était choses égales). Dieu sait pourtant qu'il embrassa, étreignit, serra. Des témoignages (autorisés, naturellement) affirmaient qu'il y excellait. Mais c'est le propre des enfants, après tout. Que de goûter à la vie sans savoir que du même coup ils goûtent à la mort. Mourir heureux. Voilà ce qui importe.
Rédigé par : Alexandre Henik | 18 juillet 2005 à 15:24
Dieppe
encore le dernier reflux
le galet mort
le demi-tour puis les pas
vers les vieilles lumières
Beckett
qui me manque ici
Rédigé par : alfred | 18 juillet 2005 à 21:27
Pour bien connaître Angèle et Terres de femmes, Beckett bien au contraire très présent, mais entre les lignes. Troublant ce choix de Dieppe (en réponse à Morand), à deux pas du manoir d'Ango et du Clos des Sansonnets (là où Miro peignit ses premières Constellations) et de la tombe de Braque et d'Albert Roussel, à Varengeville... Pour Angèle et moi-même, un amer, dont Breton disait : "un lieu où souffle l'esprit".
Rédigé par : Yves | 19 juillet 2005 à 15:26
« Je t’aime
je t’aime buissons îles baisers jaunes fruits oui
je t’aime boule verte fleurs colonnes déserts
je t’aime de plus en plus c’est toi verte boule gradins
pyramides les yeux toujours une boule de fleurs roule
parmi les images une pluie d’images tombe parmi les
yeux chemin rouge images vallées cheveux
…rouge…
…la crise fermente autour de nous…
je t’aime »
Michel Butor, « La galerie des cartes amoureuses » in Avant-goût, Éditions Ubacs, 1984, page 106
Rédigé par : Angèle Paoli | 19 juillet 2005 à 17:42
Quand on fixe une heure à une femme, c'est sans y croire, c'est plutôt une heure qu'on se fixe à soi-même : on se dit qu'on n'aura à souffrir qu'à partir de ce moment-là. Voilà la vertu consolatrice du rendez-vous, du rendez-vous auquel elles ne se rendent pas.
Paul Morand, L'Homme pressé, Livre de Poche, 1990, page 173.
Rédigé par : Marielle | 19 juillet 2005 à 22:57
Merci, Marielle, pour ce petit clin d'oeil très féminin !
Rédigé par : Angèle Paoli | 20 juillet 2005 à 15:50