Maurice Scève | Tant je l’aimai

«  Poésie d'un jour »

Ph., G.AdC                  DIZAIN D’AMOUR                              XLIX « Tant je l’aimai qu’en elle encor je vis, Et tant la vis que, maugré* moi, je l’aime. Le sens* et l’âme y furent tant ravis Que l’Œil faut que le cœur la désaime. Est-il possible en ce degré suprême Que fermeté son outrepas* révoque ? Tant fut la flamme en nous deux réciproque Que mon feu luit quand le sien clair m’appert*; Mourant le sien, le mien tôt se suffoque, Et ainsi elle en se perdant me perd. » Maurice Scève, Délie [1544], Gallimard, Collection Poésie, 1984, page 79. __________________ * Maugré : malgré * Sens : intelligence * Outrepas : excès, perfection * Appert : évident, manifeste Maurice Scève : Amant-Poète, Prince de la Renaissance lyonnaise.

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■ Maurice Scève sur Terres de femmes ▼ → Le phénix (extraits de Délie) → Jeu d’échange poétique entre Maurice Scève et Pernette du Guillet

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Comments

[Rédigé par : ludecrit]

Bonjour Angèle,
Je viens lire, je repars sans laisser de mots, je reviens, me laisse griser par les mots des autres, par la musique, le poste-it est devenu mon réflexe du matin, je deviens une visiteuse assidue à tel point que parfois j'ai peur de déranger... Tendresses...Bonne soirée à vous.
Elisanne

[Rédigé par : Angèle]

Comme j'étais en train de mettre en ligne l'article de Marielle sur l'Abbaye Notre-Dame de La Maigrauge, je souriais en songeant aux rituels des moniales : Matines, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies. Non, nous n'en sommes pas encore là, Elisanne, et chacun peut venir butiner à son aise, comme il l'entend, à toute heure de la journée. D'autant que je me sens moi-même très libre dans ma manière de mettre en ligne mes propres contributions. Votre tendresse me touche et je vous offre en retour la mienne. Je vois que l'heure des Complies est largement passée et je vous souhaite une bonne nuit.