Myrtus communis ssp. tarentina Source LE MYRTE « Parfois je te savais la terre, je buvais Sur tes lèvres l’angoisse des fontaines Quand elle sourd des pierres chaudes, et l’été Dominait haut la pierre heureuse et le buveur. Parfois je te disais de myrte et nous brûlions L’arbre de tous tes gestes tout un jour. C’étaient de grands feux brefs de lumière vestale, Ainsi je t’inventais parmi tes cheveux clairs. Tout un grand été nul avait séché nos rêves, Rouillé nos voix, accru nos corps, défait nos fers. Parfois le lit tournait comme une barque libre Qui gagne lentement le plus haut de la mer. » Yves Bonnefoy, Pierre écrite, Mercure de France, Anthologie de la poésie française du XXe siècle, Poésie/Gallimard, 2004, page 212. |
YVES BONNEFOY Image, G.AdC ■ Yves Bonnefoy sur Terres de femmes ▼ → 25 juin 1981/Élection d’Yves Bonnefoy au Collège de France → [De Caraco à l’île de Capraia] (extrait de L’Arrière-Pays) → L’Arrière-pays (lecture d’AP) → À la voix de Kathleen Ferrier → « Le dialogue d’angoisse et de désir » → Donner des noms → Les Raisins de Zeuxis → Vrai nom → Les Planches courbes : feuilleton pédagogique en 26 épisodes à l'usage des lycéens ■ Voir/écouter aussi ▼ → (sur le site Université de tous les savoirs) écouter/voir la vidéo d'une conférence d'Yves Bonnefoy (La parole poétique) du 17 novembre 2000 → (sur le site du Collège de France) une bio-bibliographie d'Yves Bonnefoy |
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C'est un beau poème. Le myrte était la plante d'Aphrodite, si je ne me trompe pas.
Rédigé par : JC-Milan | 13 juin 2005 à 20:29
De Bonnefoy, je ne connaissais que DOUVE que je possédais en Poésie/Gallimard et que j'ai dû prêter puisque je ne l'ai plus.
J'en ai le souvenir d'une parole essentielle (une parole d'Essences) et CLAIRE. Une parole profonde aussi, dont on voit le fond sans avoir le vertige. Une parole humaine.
Ce court poème vient confirmer ce souvenir.
Il faudrait que je songe à racheter Douve et quelques autres, peut-être la prochaine fois que je Fnaque.
Bises fnaquantes.
dB
Rédigé par : dibrazza | 13 juin 2005 à 22:11