Lucien Clergue, Nu de la mer
Camargue, 1956
Source
XXVIII
Não há outra maneira de te aproximar
da boca: quantos sois, quantos mares
ardendo para que não fosses neve
corpo
ancorado no Verão: as aves marinhas
coroam-te a cabeça
no seu voo: inacabada música
liberta dos dedos :
luz entornada pelo dorso, na cintura,
mais doce sobre as nádegas:
para levar-te à boca, quantos mares
arderam, quantas aves.
Eugénio de Andrade, Branco no Branco, O Peso da Sombra, Porto, Contar a Obscuridade, 1984.
« Il n'y a pas d'autre manière d'approcher
de ta bouche : tant de soleils et de mers
brûlent pour que tu ne sois pas de neige :
corps
ancré dans l'été : les oiseaux de mer
couronnent ton visage
de leur vol : musique inachevée
que les doigts délivrent :
lumière répandue sur le dos et les hanches,
encore plus douce au creux des reins :
pour te porter à ma bouche, tant de mers
ont brûlé, tant de navires. »
Eugénio de Andrade, Blanc sur blanc, Gallimard, Collection Poésie, page 164.
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Merci pour ce très bel hymne à la beauté ( la beauté du corps, la beauté des femmes, la beauté des mers ( en français c’est un bien bel homonyme… )
Et pour cette illustration de Lucien Clergue qui est célèbrissime aux USA pour ses nus.
De lui y a aussi - Née de la vague -
Lucien ( un ami de très longue date ) est le fondateur des Rencontres Internationales de la Photographie de Arles, il en est encore le président d’honneur. Son travail sur le nu est remarquable, mais bien moins original que ses images tauromachiques.
Bonnes vacances (et bonne écriture aussi… ) chère Angèle, en nos Terres de Corse…
Amicizia
Guidu __________
Rédigé par : Guidu | 02 juillet 2005 à 18:25
Merci à Carlos Romão de m'avoir fait parvenir l'original en portugais de ce poème.
Rédigé par : Angèle Paoli | 25 septembre 2006 à 11:08