Le pin wollemi

Chroniques de femmes - EDITO

« Chronique hebdo (IX)
de Marielle Lefébure

« Un arbre ressemble à un peuple, plus qu'à une personne. Il s'implante avec effort, il s'enracine en secret. S'il résiste, alors commencent les générations de feuilles. » Erri De Luca, Trois chevaux (traduction Danièle Valin), Gallimard, Collection Folio, 2002, page 28.     Les amours tenaces, ces derniers jours, de la pluie et du soleil, m’incitent à vous parler de la nature, et plus particulièrement d'un des éléments qui la composent: le pin wollemi, dont un exemplaire fossilisé vient d'être récemment exposé à Londres, dans les jardins Kew. © J.Plaza RBG Sydney     Le pin wollemi, un arbre superbe. Dont les traces remontent au temps des dinosaures et qui a été redécouvert en 1994, dans une gorge humide australienne, par David Noble, un agent des parcs de la Nouvelle-Galles du Sud, en randonnée dans la région. L'emplacement exact du bouquet d'arbres (38 sujets répertoriés) qu'il a pu admirer n'a pas été révélé au grand public pour des raisons que l'on peut aisément comprendre. Le gouvernement australien a mis en place un programme de commercialisation par quelques pépiniéristes, dont le but est de financer la campagne de restauration de l'arbre dans son milieu naturel. En espérant que l'appât du gain ne sera pas le plus fort…     Ce conifère est apparenté à l'espèce araucariaceae (« Le désespoir du singe » en fait partie) et peut mesurer jusqu'à 40 mètres de haut. Les plus anciennes traces du Wollemia nobilis retrouvées sur des fossiles datent de 90 millions d'années et les scientifiques estiment que les origines de cet arbre remontent à plus de 200 millions d'années. Ses jeunes branches sont disposées en couronne et le tronc est revêtu d'une écorce écaillée d'une couleur brun rougeâtre. © J.Plaza RBG Sydney     L'espèce est endémique dans le sud-est australien, dans le Wollemia National Park à coté des Blue Mountains, à 150 km de Sydney. De quoi me rappeler avec nostalgie la flore de Nouvelle-Calédonie, héritière de la végétation au temps des dinosaures et endémique pour 80% des espèces.     Une découverte très récente, si on la resitue à l'échelle du temps humain, qui confirme que la nature a encore de beaux secrets soigneusement enfouis... et que nous ne méritons peut-être pas de découvrir.     Si le cœur vous en dit, venez découvrir cette beauté en effectuant une visite sur son site. Marielle Lefébure D.R. Texte Marielle Lefébure

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Comments

[Rédigé par : JC-Milan]

Et de quoi me rappeler la Montagne Bleue! Un océan d'azur créé par les eucalyptus, notamment...

[Rédigé par : angèlepaoli]

Il y a aussi le fameux "pin laricciu' (pinus laricius) de Corse, une espèce très particulière aux troncs élancés et aux branches effilées. Leur frondaison plate donne à penser qu'elle a été élimée par les grands vents. Les pins "laricciu" du col de Bavella dessinent avec les pics des montagnes un décor impressionnant.

[Rédigé par : marie]

Beauté...