Né à Paris en 1916,
Jean Kahn Dessertenne n’a publié aucun des nombreux textes littéraires et philosophiques qu’il a écrits durant les dernières années de sa vie (un ensemble de soixante-dix textes, représentant plus de quatre cents pages). Souhaitant toutefois que ses écrits soient conservés, il les a (peu de temps avant de se donner la mort, le 17 avril 1970) remis à sa compagne, Josette Calmeil, qui les a transcrits et classés. C’est grâce à l’autorisation de ses fils,
Jean-François Kahn et Axel Kahn, qu’une partie de son œuvre poétique a pu voir le jour en avril 2003 dans la collection des Cahiers d’Arfuyen. Celle-ci prend place dans le paysage spirituel des écrivains du Grand Jeu que Jean Kahn Dessertenne a eu l’occasion de fréquenter (René Daumal, mais aussi Jean-Paul Dadelsen).
« Ce qui pour moi définissait le mieux le charme de Jean Kahn Dessertenne, écrit Robert Tzakiri dans la postface de l’ouvrage (pp. 89-90), c’est qu’il était sans enchantement. Il y avait dans la présence de cet homme dont la rigueur était sans raideur, quelque chose d’absolu, totalement dénué de magie comme d’artifice. […] Rien d’ésotérique dans cette démarche qui se refusait à conserver au mystère son mystère, mais s’appliquait au contraire à l’approcher, à le cerner, à tenter enfin de le déchiffrer. Sans mystification aucune, comme sans jamais perdre cette candeur du regard qui permet de donner aux anges le bénéfice du doute et d’appeler ainsi leur attention. »
J'ai eu autrefois la chance de rencontrer Jean Dessertenne, et de travailler quelque temps avec lui. Il m'a laissé une de ces traces profondes qui aident à la construction d'une vie, et même sans qu'on y pense, qui reste toute la vie.
J'ai un immense plaisir à le retrouver, justement aimé sans ostentation, et les propos que je lis ici sont ceux que j'aurais aimé savoir écrire. Merci à Robert Tzakiri et à vous tous qui animez ce site à sa mémoire..
Marc Riembault
Rédigé par : Riembault Marc | 29 janvier 2009 à 21:37
Je serais heureux si je pouvais retrouver un texte de Jean Dessertenne, dont le titre, dans ma mémoire tronquée, serait "De (mots manquants).... aux états supérieurs de conscience". Je crois qu'il l'avait publié dans Esprit ou les Temps Modernes. Il me l'avait prêté, je l'avais patiemment recopié (à la main!), un ami commun a omis de me le rendre...
Si quelqu'un a une idée, ces pages représentaient beaucoup pour moi. Merci.
Rédigé par : Marc Riembault | 29 juillet 2011 à 19:08