Ph., G.AdC
ET SI...
Et si le poème, c’était plus simplement
ce qui reste en souffrance dans la déchirure
du ciel, comme une valise sans couleur
un gant dans l’herbe – et le rayon de soleil
s’amuse avec les serrures, l’agrafe en fer blanc
cependant que nous restons en retrait
empêtrés dans nos ombres
comme un enfant grandi trop vite
et qui ne sait plus rire.
Guy Goffette, La Déchirure du ciel, in Éloge pour une cuisine de province, Gallimard, Collection Poésie, 2000, page 130.
GUY GOFFETTE Ph. D.R. Source ■ Guy Goffette sur Terres de femmes ▼ → Jalousie → Je me disais aussi… ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) 23 janvier 1947 | Mort de Pierre Bonnard |
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En écho, en visite...
VIVRE NOTRE BEAU PAYS LE CORPS
Gosses des temps modernes
Explosez-vous d'invention
De vie d'amour de vrai
Inondez-vous d'existence
Créez du beau
Courage je vous aime
Clara Vincent, née le 5 Juin 1959 à Grenoble. Publie pour la première fois dans le N°11 de la Revue de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes,1992
Rédigé par : M.P. | 12 avril 2005 à 20:53
Sans parler les enfants savent
penchés sur la terre ouverte
qu’ils portent en eux un autre monde
Le temps n’est pas encore venu
de sa naissance
Ils sont patients
L’éboulement des châteaux
est dans l’ordre du projet
Le grain de sable travaille
l’immense immobile
Depuis des siècles dans
le bruit et la poussière
ils écrivent sur le ciel
la première lettre de leur nom
l’effacent chaque jour
et la recommencent plus grande
pour que nous puissions lire enfin
bleu sur bleu
comme tous les aveugles
le cœur brûlant du monde.
Guy Goffette, Solo d'ombres, Editions Ipomée, Moulins, 1983, pp. 20-21.
Rédigé par : Marielle | 12 avril 2005 à 23:05