Zoé Valdés Image, G.AdC
Zoé Valdés ! Le nom de la romancière cubaine résonne en écho infini dans mon immatérielle mémoire. Un nom aux senteurs de tabac. Un nom de fougueuse habanera. Qui s’enracine dans la vie et plus loin, en moi, « en littérature ». Si j’aime Zoé Valdés, c’est aussi parce que son nom m’évoque son « presque » double féminin antérieur, Paquita Valdès.
Paquita Valdès ? Une héroïne balzacienne méconnue. Héroïne du roman La Fille aux yeux d’or. Un bijou de belle, ciselé à l’or fin. Mais une héroïne de la tragédie amoureuse. La belle Paquita est en effet sous la coupe d’une femme de pouvoir, une marquise redoutable qui la tient entre ses griffes. « La fille aux yeux d’or » ne sort qu’accompagnée de sa duègne espagnole, Concha Marialva, chargée de veiller précautionneusement à la « suave créature ». Mais Paquita est de la race des fulve, une femme de feu. Un feu qui brille dans ses yeux mordorés comme dans les yeux des grands fauves qui somnolent languissamment dans la savane. Un feu qui couve jusque dans ses « formes ardentes et voluptueuses ». Un feu qui mettra Henri de Marsay au supplice. Le « chef des Dévorants », bel Adonis éperdu de passion, ne pourra sauver son amante du drame final.
Ce roman, qui boucle la trilogie de l’Histoire des Treize, évoque avec finesse l’homosexualité féminine au XIXe siècle. Il trouve son miroir inversé dans La Duchesse de Langeais. Du même Honoré de Balzac. La duchesse de Langeais, malmenée par Armand de Montriveau son amant, en même temps que par les extravagances de la jalousie amoureuse, choisit de guerre lasse, la chasteté. Qui la conduit jusque dans un couvent espagnol de carmélites déchaussées. Et jusqu’au désespoir !
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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Bon, bon... c'est du vécu ... et ça prosélyte ardemment... Pour m'amender et tenter de mieux m'approcher de ce qui me semble un peu surévalué en termes d'acmé... je t'offre une chanson de Catherine Lara , la rockeuse de diamants qui recherche elle aussi le Graal depuis longtemps...
Requiem pour un amour
Ne cherche pas encore
l'ombre d'un testament
Notre amour n'est pas mort,
il dort outrageusement
Quelque part dans l'azur,
le vide extravagant
Notre amour se mesure
à l'infiniment grand
Poser un point final dis-moi
qu'est-ce que ça prouve ?
C'est con comme une étoile
quand la nuit se découvre...
Je guette le crépuscule
avec une faim de louve
J'ai semé des virgules
pour que tu me retrouves...
Mon danger rassurant,
mon excès de folie
Ecarte du néant, les cartes
de vie
Et laisse les parenthèses
aux amoureux maudits
Viens souffler sur nos braises,
baptiser l'incendie...
T'as planté tes racines
au plus profond de moi
On est tombé de haut
mais j'm'fous des séquelles
Viens tatouer sur ma peau
des sensations nouvelles...
Dans tes yeux maladroits,
j'ai vu une étincelle
Comme celle qui nous renvoie
au vertige passionnel
De désir en démence
je reviens sur tes pas
Licorne d'abondance,
l'amour n'en finit pas...
Requiem pour un amour...
Ne cherche pas encore
l'ombre d'un testament
Notre amour se mesure
à l'infiniment grand.
[J.J.Thibaud/C.Lara/Th.Eliez
dans l'Album MALDONNE -1993 ]
Rédigé par : M.P. | 11 mars 2005 à 00:49