Chroniques de femmes - EDITO
Valentina Image, G.AdC « PORTRAITS DE FEMMES » Elles ont nom Agata, Fabianna, Laetizia, Fiorentina, Anna, Chiara, Carolina, Lorena, Michela, Valentina. Elles sont femmes de Méditerranée. Franca, Alba, Pipistrella, Barbara, Clorianna, Federica, Brina, Fiora. Mais ce n’est là qu’une modeste énumération. Et la liste de celles qui sans cesse happent le regard de l’artiste est sans fin. Tout comme est inépuisable le nombre de celles que croise l’objectif du photographe. Chaque femme est un monde. Chacune d’elles unique au monde. Et Guidu Antonietti di Cinarca est ébloui par cette inépuisable diversité. Qu’il tente d’intercepter à la volée, en captant ici un profil, là une épaule, ici encore une chevelure ou un regard. Car Guidu a ce don de se saisir de ce qu’il voit en chacune des créatures édéniques qui frôlent sa « pupille, Christ de l'œil ». De ce que chacune d’elles détient en propre. Double regard au moins que celui du photographe. Qui surprend et capture, caché derrière son objectif, une expression, une moue, un sourire, un geste, le jeu de séduction de celle qui se trouve ou se place, un fugitif instant, dans sa ligne de mire. De celles aussi qui « posent » et s’exposent à son regard d’esthète. À ne s’en tenir qu’aux apparences, l’on pourrait croire que Guidu est avant tout un collectionneur, avide d’enrichir sans cesse son tableau de chasse. Ce serait ne voir en lui que l’homme, tenté par un donjuanisme de pacotille. Et oublier que le photographe est un artiste, et un artiste de talent. Mais cet artiste qui aime les femmes (mais pas exclusivement elles !) est aussi et surtout un poète. Un poète au cœur tendre, certes, mais attentif aux attentes et désirs de ses belles. Dont il réinvente à l’infini les formes, les traits, les lignes. Et le décor. À travers les aquatintes réalisées, rassemblées dans sa « galerie de portraits ». Prendre le temps de regarder en détail chacune d’elles est un plaisir et un vrai bonheur. Voir comment chaque portrait est mis en valeur par une mise en scène savamment étudiée en est un autre. Le(a) spectateur(trice) s'aperçoit alors qu’il s’agit là d’un véritable travail de création. Qui s’appuie et jongle, comme en peinture ou au théâtre, sur et avec la composition et le choix des couleurs, le jeu des contrastes et de la mise en espace. Un art original que celui de Guidu. Pluridimensionnel. Et un vibrant hommage à la femme. Un ravissement (au sens étymologique du terme) qu’il est donné à chacune d’elles de partager avec l’artiste. Angèle Paoli D.R. Texte angèlepaoli |
Voir aussi : - (sur Terres de femmes) la galerie « Visages de femmes. |
Retour au répertoire de mars 2005
Michèle Jeanne Angèle Michelangela Anghjula Paoli, comme je suis heureux d’être chez vous … Grazie mille davvero !
…Avant de peindre le sourire de l'océan,
J'ai regardé la teinte de tes paroles,
Commissures grenat
Allongées sur le sable,
Elles s'infiltrent dans la déchirure
Caressée par la vague là-bas...
Guidu
Rédigé par : Guidu | 29 mars 2005 à 14:26
J'ai fini par trouver un weblink pour le thème musical de Profumo di donna. Le voici. Joué par The Tommaso/Rava Quartet (Enrico Rava : trumpet & flugelhorn; Stefano Bollani : piano; Giovanni Tommaso : contrabass; Roberto Gatto : drums). Un enregistrement effectué à Rome en novembre 1999. Copyright : C.A.M.
Rédigé par : YvesT | 30 mars 2005 à 02:51
Allez ! Un coup d'œil furtif sur des photos (Ernesto Timor) du Guide érotique du Louvre et du musée d'Orsay …
Chut !
Amicizia
Guidu _______
Rédigé par : Guidu | 04 octobre 2006 à 15:57
Ah, Cavaliere, je vous reconnais bien là! Silencieux, oui, mais toujours à l'affût. Du regard des autres sur l'objet d'un même silencieux désir. Quelle belle et mystérieuse équation que celle qui démultiplie à l'infini les regards croisés des photographes (ici, Vous et Ernesto Timor) qui observent ceux qui s'absorbent silencieusement - et presque religieusement- dans la contemplation des belles nudités de marbre et de toile qui guident les pas des visiteurs du Grand Louvre. Et moi, me voilà marrie de devoir m'arrêter sur la tonsure de crânes déplumés, alors que j'aimerais tant plonger, comme vous, dans les délices nacrés de L'Origine du monde.
Rédigé par : Angèle | 06 octobre 2006 à 22:05