Cette structure métallique en forme d’arbre
remplace aujourd’hui l’ancien acacia épineux du désert du Ténéré
(région du Sahara [Niger] située entre le massif de l'Aïr et les oasis du Kawar),
acacia détruit en 1973 par un camion.
Cet arbre avait plus de 300 ans
et servait d’amer et de point de rencontre aux caravaniers.
Ses racines puisaient l'eau à une profondeur de 36 m,
comme on a pu le vérifier par un puits creusé à proximité.
Les vestiges de l’arbre mort sont aujourd’hui conservés au musée de Niamey.
Ph. D.R.
L’ARBRE DU TÉNÉRÉ
Ici les millénaires s'agenouillent
au bord du puits gardé par les ramiers bleus
Ne cherche plus ô voyageur dans le jour droit
l'aérienne couronne
Le désert a perdu sa tiare
sa douce épine son vénérable
Seule au fond de la terre l'ignore
une eau tremblante encore de l'ultime assaut
des racines
Dès lors ô frère où déposer notre ombre
Si c'était là l'éternité
plus aucune boussole plus rien
qui retienne le cœur de se perdre
dans l'étincellement des vents
Anne Perrier, Les Noms de l’arbre, Editions Empreintes, Lausanne, 1989 ; in La Voie nomade et autres poèmes, Œuvres complètes 1952-2007, L’Escampette Éditions, 2008, page 183.
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