Image, G.AdC ILS SONT DEUX FIGUIERS Ils sont deux figuiers à manger leurs fruits dans l’obscurité à lancer les épluchures sur les vitres celui qui a vue sur l’âtre raconte les colères des flammes l’aveuglement de la suie l’obstination de la marmite et de la femme à se vêtir de deuil Ils la croient partie avec le chemin quand sa robe n’héberge que le vent sa nudité taillée dans une lumière pauvre les rassure le duvet dans ses creux les déconcerte il provient du ventre de gallinacé tournant dans sa mort Vénus Khoury-Ghata, Quelle est la nuit parmi les nuits, Mercure de France, 2004, page 86. |
VÉNUS KHOURY-GHATA ■ Vénus Khoury-Ghata sur Terres de femmes ▼ → [Bras tendus vers le haut] (poème extrait d’Où vont les arbres ?) → C’était novembre (poème extrait d’Où vont les arbres ?) → Compter les poteaux (poème extrait des Obscurcis) → Le caillou dans la main (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits) → [Pénurie de vie] (poème extrait de Demande à l’obscurité) → [Les pluies ont dilué le pays] (poème extrait du Livre des suppliques) → 31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Les cheveux rouges de la mère → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits) |
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Qui a dit qu’il était mort?
On a simplement clos les volets de ses paupières
et allumé un cierge pour rassurer son ombre
Son nom gravé dans la pierre ?
c’est pour apprendre aux oiseaux la dictée
et ce trou de cimetière ?
c’est pour compter les orteils du cyprès
pour l’abriter puisqu’il pleut dans sa maison
Qui parle d’enterrement ?
Il a déménagé dans la terre
pour percer avec un chardon
Venus Khoury-Ghata, La Voix des arbres, Editions Le Cherche-Midi, 2002.
Rédigé par : Marielle | 07 mars 2005 à 20:40