Gaspara Stampa Image, G.AdC O BEATA E DOLCISSIMA NOVELLA O beata e dolcissima novella, o caro annunzio, che mi promettete che tosto rivedrò le care e liete luci e la faccia graziosa e bella ; o mia ventura, o mia propizia stella, ch’a tanto ben serbata ancor m’avete, o fede, o speme, ch’a me sempre sète state compagne in dura, aspra procella ; o cangiato in un punto viver mio di mesto in lieto; o queto, almo e sereno fatto or di verno tenebroso e rio; quando potrò giamai lodarvi a pieno? come dir qual nel cor aggio disio ? di che letizia io l’abbia ingombro e pieno? POUR MON BONHEUR, Ô NOUVELLE SI DOUCE Pour mon bonheur, ô nouvelle si douce, ô cher message apportant la promesse que sans tarder je vais revoir le bel éclat Des yeux que j’aime, et ces traits pleins de grâce. Ô mon sort fortuné, ô ma clémente étoile, qui pour un si grand bien encor m’avez gardée, ô foi , ô espérance, ô mes compagnes de toujours, au plus fort de la tempête, ô instant qui changes tristesse en joie, ô ma vie hivernale en ténèbres mauvaises à présent apaisée et féconde et limpide, pourrai-je assez célébrer vos louanges ? Et comment exprimer l’attente de mon cœur, la débordante plénitude de sa joie ? Gaspara Stampa, "Poème 100", Poèmes, édition bilingue, Gallimard, Collection Poésie, 1991, page 144. Traduction de Paul Bachmann. NOTICE BIOGRAPHIQUE Née à Padoue en 1523, Gaspara Stampa, vénitienne par sa mère, est de noble descendance milanaise par son père. À la mort de Bartolomeo, son père, joaillier de profession, Gaspara Stampa s’installe à Venise où elle vivra jusqu’à la fin de ses jours. D’excellente formation humaniste, Gaspara excelle, ainsi que sa sœur Cassandra, dans la pratique du luth et de la poésie. Toutes deux exercent leurs talents en interprétant les poèmes de Pétrarque dont elles chantent les vers. Ensemble, elles fréquentent les « ridotti » les plus en vue où les artistes de son temps échangent leurs créations. Noël 1548, Gaspara fait la connaissance du comte Collaltino di Collalto, pour qui elle s’éprend d’une passion violente. Mais son amant, ardent militaire au service du roi Henri, quitte l’Italie pour la France. Les absences réitérées et la froideur grandissante de Collaltino inspirent à l’amante délaissée et languissante ses plus beaux poèmes d’amour. Gaspara se consume et meurt prématurément le 23 avril 1554, à l’âge de 31 ans. |
GASPARA STAMPA ■ Gaspara Stampa sur Terres de femmes ▼ → [Oimè, le notti mie colme di gioia] → (dans la galerie Visages de femmes) un autre poème de Gaspara Stampa |
Retour au répertoire du numéro de février 2005
Retour à l'index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
Retour à l' index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.