Le 4 février 1944, création au théâtre de l’Atelier d’Antigone de Jean Anouilh. Dans une mise en scène et des décors d’André Barsacq. Avec Monelle Valentin dans le rôle d’Antigone et Jean Davy dans le rôle de Créon. Ainsi que Suzanne Flon, André Le Gall, Auguste Boverio, Edmond Beauchamp, Odette Talazac, Rambauville, Paul Mathos et Jean Sylver. Source « CRÉON : - […] Crois-tu […] qu’on a le temps de faire le raffiné, de savoir s’il faut dire « oui » ou « non », de se demander s’il ne faudra pas payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d'eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s'avance. Dans le tas ! Cela n'a pas de nom. C'est comme la vague qui vient de s'abattre sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n'a pas de nom. C'était peut-être celui qui t'avait donné du feu en souriant la veille. Il n'a plus de nom. Et toi non plus, tu n'as plus de nom, cramponné à la barre. Il n'y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu le comprends cela ? ANTIGONE : - Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. » Jean Anouilh, Antigone, Éditions de La Table Ronde, 1945. Source |
■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) 20 décembre 1922 | L’Antigone de Sophocle montée par Charles Dullin → (sur le site du centenaire de Jean Anouilh) André Barsacq met en scène les pièces de Jean Anouilh → (sur books.google.fr) Antigone d'Anouilh par Charles Delattre (Connaissance d'une œuvre) |
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c bien
Rédigé par : soso | 22 mars 2005 à 10:59
«Il n’y a pas à tortiller. C’est bien ça.» (Nathalie Sarraute, Enfance) OU BIEN «C’est bien… ça !» (Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non) ??
«Énigme vivante et défi paradoxal, Antigone est l’âme sœur de la pensée kierkegaardienne qui, voulant produire un effet de hasard, chemine «par anacoluthes», et prône la rupture stylistique comme moyen de répudier la superstition de l’achèvement.»
Linda Lê, «Antigone dans un paysage de crise», Le Complexe de Caliban, Éditions Christian Bourgois, 2005, pp. 151-152.
Rédigé par : Angèle Paoli | 22 mars 2005 à 12:50
incroyable ce livre, c'est l'un des premiers et je peux vous assurer il est mortel même pour moi qui n'aime pas vraiment lire, y'a tout dans le livre, de l'amour, du suspense de tout quoi s'il vous plait lisez-le je vous assure que vous aller l'aimer, oh lala c'est incroyable quoi
Rédigé par : alex | 08 mai 2005 à 00:28
Tu as le même prénom que mon fils et j'aimerais bien pouvoir le lui faire lire... Ton enthousiasme est émouvant. Tu me déconcertes un peu en m'invitant à le lire. Tu sais, je l'ai souvent travaillé avec mes élèves. Bon, promis juré, je vais le relire une fois encore...
Rédigé par : Angèle Paoli | 08 mai 2005 à 01:40
Antigone intemporelle ? Oui ! C'est ce que me prouvent mes élèves de troisième qui se passionnent toujours autant (depuis 15 ans ... déjà !) pour cette jeune fille terne et frêle mais rebelle qui, comme eux, se cherche et veut qu'on lui reconnaisse un droit à être reconnue pour ce qu'elle est : différente ! Cette pièce, décidément très riche de sens, propose beaucoup d'entrées et, à chaque âge, à chaque relecture, on y retrouve un passage qui nous parle ! On le lit différemment quand on est ado, jeune femme, maman, père, amant... Chacun s'y retrouve.
A conserver sur toutes les tables de chevet ! A offrir ou à s'offrir en toute occasion !!!
Rédigé par : Val | 27 mai 2008 à 22:04