Tout en lisant, en consultant une biographie de l’écrivain Pierre Drachline (né le 18 janvier 1948), auteur d’une Autopsie à vif très décapante et « mortimiste » [selon l'expression de Louis Calaferte], je découvre par hasard un étonnant Lexikon alphabétique d’écrivains (site Labyrinthe), le labyrinthe des ressources sur la littérature contemporaine. Qui me conduit tout droit sur le blog de François Bon. Tiers Livre. Un détour par les archives me laisse en arrêt devant la phrase suivante : « désormais, l'image Internet de l'atelier d'un livre, avec iconographie, matériaux complémentaires, études et liens, se constitue progressivement, dès les premières phases d'écriture mais c'est aussi une manière de revenir visiter sa propre histoire ». Un programme que j’aimerais bien continuer à explorer pour les mois à venir dans Terres de femmes !
Bon anniversaire.
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Pour un bel anniversaire à Yves que je ne connais pas encore :
LA NEF DE PARIS DETESTAIT L'AMNESIE
Il y a quelques déserts
Dans les villes d'aujourd'hui,
Où les dunes parfois pourraient faire rêver.
Que faire pour désensabler les chefs-d'œuvre enfouis,
Ressurgir les cathédrales effondrées,
Raviver les lueurs déclinées ?
Ces vents qui dispersent le sable
Sur les citées prétendues altérées,
Pourraient contenir tant de paroles incertaines
De sourires moqueurs
D'espérance éperdue,
Qu'à souffler sans répit,
Ils finiraient bien par façonner une alcôve,
Sorte d'impasse au bout des remparts
Au-dessus de la grève
En une plage sans fin
Comme des fortifications,
Que l'on aurait fait reculer
Au nom d'une terreur renaissante.
Mais voilà qu'à nouveau
On se souvint
Que poussières éparpillées
En recouvrant les buttes,
Désert, avaient restitué.
Rédigé par : Guidu | 18 janvier 2005 à 20:30
Autant sur le sable que dans tes pensées
tu sillonnes l'instant sans encombre,
les dunes du temps ayant grimé tes alluvions d'allégresse, tu les repeins lentement
une à une en silence.
Belle occupation, mon frère, pour un Anniversaire...
Je t'embrasse tendrement Via Vida Paoli...
Rédigé par : M.P. | 18 janvier 2005 à 21:15
Merci à Marie.Pool/Escarbille Bis et à Guidu.
"Ah! qu’on brûle, ah! qu’on brûle, à la pointe des sables, tout ce débris de plume, d’ongle, de chevelures peintes et de toiles impures
Et les poèmes nés d’hier, ah ! les poèmes nés un soir à la fourche de l’éclair, il en est comme de la cendre au lait des femmes, trace infime
Et de toute chose ailée dont vous n’avez usage, me composant un pur langage sans office,
Voici que j’ai dessein encore d’un grand poème délébile…"
Saint-John Perse, Exil IV, in Saint-John Perse par Alain Bosquet, collection "Poètes d’aujourd’hui", Seghers, page 176.
Rédigé par : Yves | 18 janvier 2005 à 23:18