Configuration du triangle
Image, G.AdC
RHÉTORIQUE DU TRIANGLE
Elle n’a pas oublié le journal. Mais elle a oublié le cahier qu'elle lui avait demandé d’apporter. Est-ce un signe de son éloignement ? Elle a la tentation de penser que oui. Mais tant pis. Cela l’aidera peut-être à prendre ses distances, peu à peu. Apprendre à ne pas souffrir. Pourquoi souffre-t-elle et de quoi au juste, le sait-elle vraiment ? Ce qu'elle sent, c’est à nouveau ce désir de se dissoudre, de se quitter pour laisser place. S’abstraire, s’oublier elle et oublier elle. S’absenter. Définitivement. Là voilà à nouveau la proie de ces pensées obscures qui l’assaillent. Et l’assiègent sans répit. Elle ne voit pas comment s’en libérer. La profondeur du puits dans lequel elle gît, impuissante, l’aveugle. Où qu'elle regarde, elle ne voit rien qui puisse calmer sa douleur. Il lui faut se résigner à l’apprivoiser, se montrer patiente, lui parler pour l’obliger à tenir ses distances.
Ne plus penser à rien, quel privilège ! Être une pierre absente au milieu du chemin. Effacer tout ce qui affleure d’aspérités. Tout ce qui fait obstacle au vide. Elle ne croit plus ni en elle ni en l’autre. Trop de distances séparent qui teintent le trio dans lequel s’inscrit sa relation… d’une tonalité insoutenable. Pourtant cette figure triangulaire est pour elle la figure parfaite, structure bienfaisante et achevée. La seule qui la comble intensément. Qui la rende à son harmonie primitive, perdue dès les origines mêmes. Ce qui leur fait dire que la figure triangulaire n’est autre que la relation incestueuse père-mère. Elle en convient. Le nier serait un aveuglement de plus. Il n’importe. Cette relation-là lui permet de se donner à lui dont elle désire vraiment la présence. S’accomplir comme femme, accéder à soi-même, se fonder dans sa chair et dans son être, c’est inexorablement passer par le corps de l’autre femme. Le Nier, c’est se tuer.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
Retour à l'index de la Catégorie Autofiction (clairs de terres)
FABULEUSE... NEBULEUSE... TRIANGULEUSE... Echappée Belle...
Perte Sèche de Voie Lactée
sous les Crimes blancs de Cronos
S'il vous plaît...
Ne changez pas l'eau du Cosmos
Changez DONC d'étoile
Je t'explique en chansons :
Mon terroir à la Julos Beaucarne
C'est surtout celui-ci des Galaxies
Terrestres... sinon ? Rien !
"Elle avait pris dans
son armoire à seins
une paire de seins du Dimanche...
Lui... etc "
Ton terroir à la Bashung
C'est surtout celui des Continents
à la Dérive... sinon ? Tout !
"Un jour j'irai vers l'irréel
tester le matériel
voir à quoi
s'adonne
la madone
Un jour j'irai vers une ombrelle
y seras-tu ?
y seras-tu ?
y seras-tu ?"
Alain BASHUNG/ Album L'IMPRUDENCE
Rédigé par : M.P. | 21 décembre 2004 à 23:08
___"Lascia andare"___
par la si belle et si magique florentine Irene Grandi :
" È incontrollabile, imprevedibile
ma così labile, leggero come nuvole
In mezzo alle pagine
di questo mio libro ci sei tu
davvero difficile
lasciare i ricordi andare giù
quasi sicuramente
tu mi dirai di no
ti chiedo solo un istante, ancora un po'
Lasciala andare come va
come deve andare
è come una cometa che sa già
dove illuminare
Sarà l'abitudine
sarà che ogni giorno eri con me
indimenticabile
ancora mi vieni in mente
così incessantemente
come una goccia che
cade leggera ma scava dentro me
Lasciala andare come va
come deve andare
è una cometa che sa già
dove illuminare
È incontrollabile, imprevedibile
troppo indelebile nelle mie molecole
è così stabile, irriducibile
ma così labile leggero come nuvole "
__________________
Voir et écouter Irene Grandi chanter "Lascia andare"
Amicizia
Guidu __________
Rédigé par : Guidu | 23 juillet 2005 à 15:40
J'ai troqué mon tilleul pour ma cave, mon "pisolino" pour mes messages, et je navigue de Leopold Weiss à Irene Grandi que j'ai réussi à ouvrir et à écouter. Tout cela me comble.
"Nun ci hè sabatu senza sole
Un' ci hè donna senz' amore."
Rédigé par : Angèle | 23 juillet 2005 à 16:08