| 2. Sylvie Saliceti | 3. Béatrice Bonhomme-Villani | 4. Nelly Roffé |
UN LACIS DE SANG ET D’OMBRE je ne sais plus peut-être te dire où vogue le cœur mais si tu sentais le poignant du monde dans l'artère de mon amour si je pouvais au moins te dire combien je ne sais à quel point je t'aime au plus profond de l'artère labiale des lèvres de mon coeur je ne sais te dire comme tout se résume aux larmes d'un désir bien plus grand que les bras ne peuvent l'embrasser je ne sais pas te dire mon amour combien je saurai revenir vers toi dans la pulsation poignante du rythme de mon cœur la persienne recompose les volets brisés écartelés comme les côtes que l'on broie le poumon bat et se broie un oiseau rouge pris en cloître dans les lacis de sang et d'ombre dans la cage des côtes les poumons battent leur mollesse sombre des oiseaux pris en cage le cœur battant le lacis d'ombre la stridence d'un oiseau vient s'éclater dans la douleur le cœur reste pur mais la vie effondrée sur la lame des bateaux de neige que je te laisse protégé du vent des neiges par l'amour les ailes bleuies marine d'un grand manteau de pluie Béatrice Bonhomme-Villani Texte inédit pour Terres de femmes (D.R.) _______ Ph., G.AdC |