« Y a-t-il naufrage, y a-t-il quête ? »
BURNED IN/OUT
IN
Brûle la neige
Poudre
l’aile
révoquée
Tu plonges
Sais-tu parler encore
comme un bambin
gorgé de mère la langue
des origines
Sais-tu danser
sur l’écoulée de jours muets
Tu savais bien pourtant
t’habiller d’aubes offensées
pour ne pas que le froid te meure
Le pardon
tyran asservi à lui-même
ramassis de serments
collier sans fermoir
Égare-le
Ta nuque est si belle nue
Sommeille le bleu à ton âme
Que la vague la voici la vague
à haute voix la vague
la voilà la brûlure
commissure de cris sans douleur
entre l’hémisphère des peurs
et celui de l’aberration
Ta quête s’est rouée
de coups bas
d’épreuves d’immondices
et de réveils crâneurs
où le baiser s’échoue
Y a-t-il naufrage, y a-t-il quête ?
Vague de cœur
Mortel est ton chant
Descellement de banalité
Coulis de sang sacré qui pleure
pleure dans ta paume glacée
Écrin de visions chancelantes
Cassure du collier des craintes
Déferlante
qui soustrait la douleur
pour mieux l’abattre sur ton ventre
Brise-la
Repose ton corps de velours
en mue
OUT
Martine Cros
À Sainte-Marie, le 2 mars 2010
poème inédit pour Terres de femmes (D.R.)
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Diptyque photographique, G.AdC