| 114. Silvia Bre | 115. Márcia Marques-Rambourg | 116. Albertine Benedetto |
DE CETTE CÉSURE DE CETTE LIGNE « la ligne est un arbre généralement tu — géométrique — » Ph. source : Alain Nicolas la main toujours à régler les noms : la main saisir la terre la langue de la pomme le sel le territoire comme le saut d’une seconde d’une seconde à l’autre saisir l’ombre des marches ce souffle loin qui n’est que masque & mémoire mes pieds par terre — ces verbes synchronisés constituent l’endroit exact de mon corps lâché écrire la ligne microscopique l’auscultation du pauvre : ces nuages là-bas ces molécules là-bas ces chambres décentrées miennes Là-Bas écrire ce Corps qui parle aux jours : dire derrière les murs derrière la fleur l’enfer la chose la mer ce qui dérange le langage / la ligne moudre le ventre de ma ville entendre concrets : la masse et l’odeur de la treille étrangère — arrangez-moi cela : l’exil alors créer le corps confus corpus inscrit dans une petite chose microscopique mon Pain : la langue est-elle une Femme ? mon corps habite les racines épistolaires tombées au-dessus des toits ébréchés des mains ces mains tenues lourdes la ligne est un arbre généralement tu — géométrique — j’ai vu un paysage d’arbres hier qui se riait du passant d’un Dedans tremblant de mondes. Márcia Marques-Rambourg D.R. Texte inédit Márcia Marques-Rambourg pour Terres de femmes |